jeannette

1. jeannette [ ʒanɛt ] n. f.

• XV^e; prénom fém., dimin. de Jeanne

1 ♦ Narcisse des poètes. « des jeannettes jaunes au cœur safrané » (Colette).

2 ♦ (1782) Croix à la jeannette, ou ellipt une jeannette : croix suspendue à une chaîne, à un ruban qui se porte autour du cou.

3 ♦ (1922) Planchette à repasser montée sur pied, qu'on pose sur une table ou attenante à la planche à repasser. Venir à bout d'une manche « par un emploi judicieux de la jeannette » (E. Charles-Roux).

jeannette 2. jeannette [ ʒanɛt ] n. f.

• 1933; de Jeanne d'Arc

♦ Fillette membre du scoutisme catholique. Un camp de jeannettes.

● jeannette nom féminin (de Jeanne d'Arc) Nom donné aux filles de 8 à 11 ans dans les associations scoutes catholiques. ● jeannette nom féminin (du prénom Jeannette) Petite planche montée sur un pied, dont la partie libre et arrondie facilite le repassage des manches, cols, etc. Courte chaînette de cou portant une croix ; cette croix elle-même.

jeannette

n. f. Planchette montée sur un pied, utilisée pour les repassages délicats (plis, ourlets, cols de chemises, etc.).

I.

⇒JEANNETTE¹, subst. fém.

Mince chaîne ou ruban porté au cou par les femmes comme bijou. Elle avait une petite jeannette en velours qui brillait sur son cou (BALZAC, Pierrette, 1840, p. 83).

♦ Croix à la jeannette, p. ell. jeannette. Bijou en forme de croix (parfois surmonté d'un cœur) généralement en or, porté traditionnellement par les paysannes, suspendu au cou avec un ruban de velours. Une jeannette d'or. Elle portait des boutons de turquoise aux oreilles, une jeannette au cou, un ruban de velours bleu dans les cheveux (ZOLA, Ventre Paris, 1873, p. 815).

Prononc. et Orth. : []. Att. ds Ac. 1935. Étymol. et Hist. 1782 « chaînette d'or ou d'argent à laquelle est suspendue une croix » (BACHAUMONT, Mémoires Secrets, 26 avr., t. 20, p. 203); 1813 croix à la Jeannette (JOUY, Hermite, t. 3, p. 162). Emploi comme nom commun du prénom Jeannette, lui-même dér. du prénom fém. Jeanne; suff. -ette (-et). Bbg. QUEM. DDL t. 16.

II.

⇒JEANNETTE², subst. fém.

Petite fille de huit à onze ans faisant partie du scoutisme féminin catholique. Jean-Paul II est accueilli par des jeannettes, des louveteaux, des guides et scouts qui l'escortent jusqu'à la Nonciature (Jeannette, juin 1980, p. 6, col. b).

Prononc. : []. Étymol. et Hist. 1933 Jeannette (M. DIEMER, Livre de la forêt bleue, Préf., p. 7); 1948 jeannette (Nouv. Lar. Univ.). Emploi comme nom commun de Jeannette, lui-même de Jeanne [d'Arc], patronne de ce mouvement; suff. -ette (-et). Bbg. QUEM. DDL t. 16.

III.

⇒JEANNETTE³, subst. fém.

Synon. de narcisse des poètes (Narcissus poeticus), de coucou (Narcissus pseudo-narcissus). De mauvais pacages froids, sablés d'un jaune pâle là où les jeannettes étaient en fleur (POURRAT, Gaspard, 1931, p. 83).

Prononc. : []. Étymol. et Hist. XV^e s. [ms.] janecte (L'amant rendu cordelier, éd. A. Montaiglon, 1477, var. du ms H); 1615 jannette (DALECHAMPS, Histoire générale des plantes, t. 2, p. 392); de nouv. 1817 jeannette (Nouveau dictionnaire d'hist. nat. ... ds R. Ling. rom. t. 44, 1980, p. 235). Emploi comme nom commun du prénom Jeannette.

IV.

⇒JEANNETTE⁴, subst. fém.

Planchette montée sur pied utilisée pour le repassage. [La] jeannette (...) est très utile pour repasser le haut et le bas des manches froncées, la layette des bébés (Lar. mén. 1926).

Prononc. et Orth. : []. Att. ds Ac. 1935. Étymol. et Hist. 1922 « planchette à repasser » (Lar. univ.). Emploi comme nom commun du prénom Jeannette.

1. jeannette [ʒanɛt] n. f.

ÉTYM. XV^e, janecte, au sens I, 1548, « sorte d'étoffe ou de fourrure »; prénom fém., dimin. de Jeanne.

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I Régional. Narcisse des poètes.

1 (…) des primevères de Pâques, des jeannettes jaunes au cœur safrané, et des violettes (…)

Colette, les Vrilles de la vigne, p. 55.

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II (Objets fabriqués).

1 (XVIII^e). Techn., vx. Jenny.

➪ tableau Noms de machines.

2 (1782, d'après Littré, Suppl.). || Croix à la jeannette : croix suspendue à une chaîne, un ruban attaché autour du cou. Par ext. || Une jeannette, le bijou.

2 Elle avait une petite jeannette en velours qui brillait sur son cou comme l'anneau noir que la fantasque nature met à la queue d'un angora blanc.

Balzac, Pierrette, Pl., t. III, p. 715.

3 (1922, Larousse). Planchette montée sur pied qu'on pose sur une table et utilisée pour le repassage des manches.

3 (…) comment on vient à bout de la manche la plus compliquée par un emploi judicieux de la jeannette, et comment, d'une main prudente, on tâte de la chaleur d'un fer en l'approchant de la joue (…)

Edmonde Charles-Roux, l'Irrégulière…, p. 99.

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2. jeannette [ʒanɛt] n. f.

ÉTYM. D. i., XX^e (1933, in T. L. F.); de Jeanne (d'Arc), patronne de ce mouvement, et -ette, au sens I.

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I Petite fille appartenant au scoutisme féminin catholique.

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II

1 Mar., régional (Bretagne et côtes du Ponant). Jeune marin (mousse, novice) peu expérimenté, peu solide, par oppos. aux « hommes », aux matelots confirmés. || Ça s'est mis à souffler de suroît, quarante cinq nœuds de vent, c'était pas du temps pour les jeannettes !

2 Régional (Belgique). Fam. Homosexuel.

Encyclopédie Universelle. 2012.